Le récent boom du placement du BTP Valeur a captivé l’attention du monde financier, suscitant une série de questions sur le comportement des investisseurs italiens. Cette nouvelle vague d’émission d’obligations d’État a enregistré une demande exceptionnelle, mettant en évidence un fort intérêt pour la dette publique italienne qui semble ne pas connaître d’obstacles.
Derrière cet apparent engouement, cependant, émergent des réflexions qui méritent d’être approfondies et analysées de manière critique.
Les Italiens montrent encore une disponibilité financière considérable pour investir dans la dette publique et s’engager avec l’État pour des périodes d’au moins six ans : la population italienne semble satisfaite d’un rendement, net d’impôts, oscillant entre 3% et 4%, précisément parce qu’il est garanti. Cette confiance inébranlable dans leur propre État pousse les investisseurs italiens à maintenir leur engagement dans les obligations gouvernementales nationales, tandis que les investisseurs étrangers semblent regarder ailleurs, évitant les obligations gouvernementales italiennes.
Un tel comportement soulève des questions concernant les perceptions externes de la stabilité économique et politique de notre pays, ainsi que sur la durabilité à long terme de la dette publique.
Mais quelle est la racine de cette confiance si profonde ? Pourquoi placer autant de confiance dans un État qui a constamment réduit les prestations de santé et de retraite ? Est-ce là un signe d’attachement national ou plutôt d’une conscience limitée des alternatives d’investissement disponibles ?
Particulièrement préoccupante est le manque de diversification dans les investissements effectués par les Italiens : pourquoi ne pas envisager l’opportunité d’inclure des obligations gouvernementales d’autres pays européens, comme la France, l’Allemagne ou l’Espagne ? Une diversification géographique pourrait garantir un équilibre entre le risque et le rendement, aidant à réduire le risque de surexposition à un marché unique ou à des conditions économiques spécifiques d’un seul pays.
Et pourquoi n’a-t-on pas tenu compte du rendement réel, net de l’inflation, avant de faire des achats ? Et pourquoi, si l’on est disposé à détenir des titres pendant une période de six ans, n’a-t-on pas cherché des alternatives plus rentables pour de tels laps de temps prolongés ?
Le nœud du problème est clair : les Italiens ont une faible culture financière, parmi les plus bas niveaux dans le monde.
Malgré la volonté d’investir et la disponibilité de richesse, les Italiens ont tendance à suivre les conseils de sources qui ne sont pas nécessairement fiables, comme des amis, des connaissances, internet, ou à faire confiance de manière incritique aux campagnes publicitaires ministérielles, négligeant les véritables experts du secteur, comme les conseillers financiers, qui pourraient fournir un soutien plus informé et ciblé pour leurs besoins en investissement.
Les investissements sûrs qui génèrent des rendements élevés n’existent pas. C’est une règle générale : plus le rendement potentiel est élevé, plus le risque associé est grand. Lorsque l’on investit des sommes importantes d’argent, il est essentiel d’avoir une conscience complète des risques impliqués et de chercher à les atténuer. C’est dans ce contexte que nous, en tant que conseillers financiers, entrons en jeu. Nous analysons attentivement votre situation financière et fournissons des suggestions d’investissement ciblées pour garantir un avenir financier aussi sûr et prospère que possible.
Le pays est riche et prêt à investir ses économies (le récent succès du BTP Valore ne laisse aucun doute à ce sujet) : mais les Italiens, attirés par l’opportunité de ‘gain’ sans une pleine conscience des risques impliqués, acceptent de financer de manière significative la dette publique.
Cela aide certainement l’État à résoudre ses propres problèmes financiers, mais cela ne contribue pas à améliorer la situation financière individuelle.